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la republique romaine sous Jules Cesar

 

Jacques MARTIN a mis en scène l'épopée romaine par intérêt réel pour cette période et parce qu'il avait "flashé" sur "Ben Hur". Par la suite, prisonnier du succès de la série, il avouera cependant que si c'était à recommencer, il se pencherait plutôt sur la Grèce antique. Ce qui me ravit, car, s'il faudrait être aveugle pour ne pas voir les aspects passionnants de la civilisation romaine, j'éprouve personnellement davantage de fascination pour les peuples grecs, plus désunis, plus individualistes peut-être, mais sans doute plus doués pour l'abstraction : la poésie et l'art en général, les mathématiques, la philosophie, la mythologie... D'ailleurs les romains eux-mêmes semblaient faire une sorte de complexe quant à leurs compétences culturelles et scientifiques.

Cependant, mieux organisés et plus efficaces que les grecs et la plupart des autres peuples de l'époque, les romains dominèrent largement la Méditerranée. A l'époque de César, les points critiques où l'empire a failli flancher face à un ennemi externe (Carthage) ou interne (Spartacus) sont dépassés.

bullet1. l'armée romaine
bullet2.César et Pompée
bullet3. moeurs romaines
bullet4.mythologie

 

bullet1. La puissance de Rome s'appuie d'abord sur son armée.

Les légions sont régulièrement entraînées (ce qui n'était pas le cas de la plupart de leurs adversaires, guerriers courageux mais apprenant la guerre "sur le tas"). Elles sont très bien équipées. Les hommes sont correctement vêtus, nourris, ont au minimum un casque et un bouclier pour se défendre. Ils sont tenus de rendre compte de l'entretien de leur matériel. Les ingénieurs et les forgerons ont mis au point des armes plus avancées et plus efficaces que la plupart de celle de l'époque : les tours bien sûr, les balistes, mais aussi les javelots. 

Le général Marius, l'oncle de César, a profonfément réformé l'armée. Elle était auparavant basée sur une logique de caste : l'appartenance à un corps d'armée et les équipements dont disposaient les soldats dépendaient de leurs revenus. En moins 50 avant J.C., le recrutement des citoyens n'est plus autoritaire et l'obligation de financer soi-même l'équipement (par conséquent très disparate selon les moyens) a disparu. Les engagés sont des volontaires, de 17 à 46 ans. Attiré par la solde régulière (doublée par César : 10 as par jour) et les possibilités de butin en cas de conquête, il deviennent des soldats de métier.

Les citoyens romains sont les seuls à constituer l'infanterie lourde, pièce maîtresse des batailles, alors que l'infanterie légère et la cavalerie peuvent recruter les alliés ou les mercenaires, qui conservent leurs équipements habituels. Les peuples conquis furent largement mis à contribution, mais leur participation leur conférait le droit de cité, droit de plus en plus convoité au fur et à mesure que la sphère d'influence romaine s'étendait. Une légion comporte 6000 hommes, sous le commandement d'un consul. L'infanterie lourde est composée de 10 cohortes, commandées par un tribun, et regroupant chacune 6 centuries de 60 hommes. L'infanterie est assistée par des corps spécialisés : les archers crétois, la cavalerie. L'ensemble des légions obéit au général en chef.

Très nombreuses au temps de César, trop au goût de ses successeurs,  les légions présentaient une structure hiérarchique plus modulaire et plus souple que les lourdes armées grecques ou des autres peuples. La réforme de Marius, précipitée par une crise du recrutement ( il n'y avait plus assez de citoyens répondant aux critères de richesse nécessaires pour appartenir à l'armée ), a permis davantage de professionnalisation, mais elle a aussi permis au paysans et aux couches les plus populaires d'accéder à l'armée, et indirectement, de jouer un rôle politique. A l'opposé de la société, les nobles et les dignitaires ne pouvaient prétendre aux plus hautes fonctions civiles s'ils n'avaient pas fait preuve de leur habileté à la guerre.

 

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un solide fort, bâti sur un lieu facile à surveiller et à défendre protégée par les murailles, la garnison s'organise au pied de la place forte
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le tribun passe en revue ses troupes bâti en l'espace d'une journée par la légion, un camp de fortune stratégiquement placé

 

bullet2. César et Pompée

Le duel qui opposa les deux consuls fut à géométrie variable. Leur opposition démarre avec la lutte que se livrent Marius et Sylla. Marius, l'oncle de César, a servi en Espagne sous les ordres de Scipion l'Africain le jeune. Issu d'un milieu populaire et élu tribun de la plèbe, il élève son rang social en épousant la tante de du futur César. Il remporta d'importantes victoires en Espagne et en Afrique, mais ses opposants attribuèrent le mérite de la campagne d'Afrique à son aide de camp, Sylla. Dès lors, la jalousie entre les deux chefs ne va cesser de s'accroître. Marius sauve la république en s'opposant victorieusement aux tentatives d'invasion germanique, mais Sylla, devenu lui aussi consul, obtient un commandement crucial en Asie Mineure. Une véritable guerre civile oppose alors les partisans des deux clans. Marius, forcé de fuir, marche sur Rome et oblige finalement la capitale à se rendre en -86. S'ensuit un massacre sanglant de ses opposants, mais Marius meurt peu aprés. De retour de Syrie, Sylla se fait nommer dictateur en -82 et élimine à son tour les partisans de Marius. Il s'efforce de redonner davantage de pouvoir au Sénat et à l'aristocratie. Il meurt en -78

L'histoire se répète en partie avec la génération suivante : Gnaeus Pompeius, né d'une famille sénatoriale, combat au côté de Sylla, il remporte la victoire sur le puissant parti de Marius ( après la mort de ce dernier ), à Rome, puis en Afrique et en Sicile. Il gagne ainsi son premier triomphe et prend le titre de "magnus". Ayant réussi à écraser la menace grave que représentait l'insurrection des esclaves menée par Spartacus, Pompée devient une véritable idôle. Elu consul avec Crassus en -70, Pompée se couvre de gloire en Asie mineure et augmente considérablement, grâce à la Syrie, sa fortune personnelle comme celle du Trésor. Mais, en son absence, Caius Julius César s'emploie à restaurer l'honneur des partisans de Marius et à renforcer sa propre position, avec l'aide de Crassus. A son retour, Pompée réclame au Sénat des terres en Asie pour ses hommes. Ayant essuyé un refus, il forme le premier triumvirat avec César et Crassus.

l'histoire d'Alix démarre lorsque Crassus, dont l'armée s'était avancée trop loin en Asie, a été vaincu et tué par le chef des parthes. L'alliance fragile entre César et Pompée est rompue. Alors que César part mener une campagne de neuf ans en Gaule, Pompée, à la demande du Sénat, prend les pleins pouvoirs à Rome. Mais lorsque le Sénat exige de César qu'il rende son commandement, le général en chef, comme son oncle, marche sur Rome et la fait céder. Sauf que lui, au lieu de faire régner la terreur, s'emploie à mettre en oeuvre des réformes administratives et économiques. Parallèlement, il mène la guerre contre Pompée en Espagne et en Grèce où il remporte une victoire définitive. Pompée est assassiné en Egypte en -48. César, qui s'était fait de nombreux ennemis parmi les nobles, subit le même sort quatre ans plus tard.

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César, entouré de ses généraux Plus jeune que son rival, Pompée préside le sénat, à Rome

 

bullet3. moeurs romaines.

Fait marquant pour nous, les romains, comme les grecs, sont esclavagistes. Ne l'oublions pas, les esclaves constituait le butin le plus précieux des conquêtes romaines. Ils s'achètent sur les marchés et étaient généralement traités par leurs maîtres comme des biens, avec mépris ou cruauté. Certains, affectés aux tâches dangeureuses ou pénibles ( mines, moulins, gladiateurs, rameurs ) sont condamnés à une fin rapide. D'autres ont la chance d'être formés pour devenir des artisans, des professionnels. Les plus beaux ou les plus cultivés sont des esclaves de luxe, destinés à "décorer" lors des réceptions ou objets de plaisir.

Alix est un esclave affranchi, il redeviendra parfois captif, dans "le dernier spartiate" ou dans "l'enfant grec" ( où son maître lui fait apprendre le métier de potier). On voit de nombreux esclaves : dans "le tombeau étrusque", Alix s'insurge contre un maître trop cruel. "Le fils de Spartacus" rappelle l'épisode sanglant de la révolte des esclaves. On voit également, lors d'un banquet, des esclaves africains dont les cheveux crépus servent à s'essuyer les doigts.

Les réceptions étaient essentielles pour assurer le prestige des grands dignitaires. Cette mode des festins est venue d'orient et a très vite pris en Italie. Les citoyens les plus riches étale leur luxe avec raffinement ou mauvais goût. Les convives dinaîent allongés, divertis par des danseurs ou des musiciens. Le repas était toujours suivi d'une partie de plaisir, véritable beuverie. Des esclaves attentifs étaient chargés d'aider les convives à se déplacer et à vomir pour pouvoir poursuivre la fête.

En dehors de ces repas très particuliers, la plupart des citoyens se nourrissaient de bouillies de légumes, de fèves ou de fruits, parfois de gibier ou de poisson, le tout relevé par des épices. L'Italie n'était pas complètement autonome pour la production de céréales, dans ce domaine aussi, les territoires conquis seront mis à contribution. Outre les auberges et relais, on pouvait trouver en ville l'équivalent des fast-food, où l'on distribuait la nourriture à partir de grandes jarres.

Les romains aimaient se divertir, mais cet aspect est souvent exagéré dans la représentation que l'on a de leur vie. A l'époque de César, il faut noter que les jeux du cirque avec combats de gladiateurs n'étaient pas encore fréquents. César n'aimait guère les jeux du cirque, mais, comme ses successeurs, il comprit tout le profit qu'il pouvait en tirer en terme de popularité. D'autres spectacles étaient proposés : pièces de théâtre et drame, courses de chars, spectacle nautiques.

Mais les loisirs ne devaient en aucun cas être un prétexte à la mollesse, gravement réprimée, considérée comme un crime civique. C'est particulièrement vrai pour les aventures amoureuses. Les romains n'accordaient aucune importance au fait d'avoir des partenaires du même sexe ou du sexe opposé, mais le citoyen mâle devait absolument tenir son rang social de chef de famille.

moeurs banquet.JPG (40758 octets) moeurs esclaves.JPG (15332 octets) moeurs esclaves 2.JPG (15746 octets)
un banquet, prétexte à toutes les débauches sur le marché, un stand de vendeur d'esclave des esclaves aux cheveux crépus servent à essuyer les doigts des convives

 

bullet4. Mythologie

Certains dieux sont romains d'origine, et de nombreux autres ont été intégrés au panthéon au gré des conquêtes et des mélanges culturels. Au départ, les divinités étaient associées n'était définies que par leur nom et associées à un ou plusieurs évènements précis, souvent agricoles ( semaille, moisson, pluie etc...) ou guerriers. On prenait soin de leur faire des offrandes. La culture grecque apporta une vision plus personnalisées des dieux, désormais pourvus d'un caractère propre et d'un comportement humain. -

Au panthéon des dieux majeurs, Jupiter, Mars ( dieu de la guerre et des activités des hommes jeunes ) et Quirinus ( dieux des armées en temps de paix ) cédèrent la place au trio Jupiter, Junon et Minerve ( reflet de la prédominance de Zeus, Héra et Athéna ? ). Mais toutes les autres divinités, anciennes ou nouvelles, romaines ou étrangères, avaient droit à la même place. Les villes comportaient de nombreux lieux de cultes permettant à chacun d'adorer ses divinités.L'architecture des temples, hétérogène et utilisant des matériaux et des techniques de diverses origines, reflète cette ouverture.

Au premier siècle avant J.C., la religion est en mutation : les charges cléricales sont moins considérées, les citoyens les accomplissent plus par respect des rites que par dévotion. Le goût pour la philosophie grecque, conjuguée à un intérêt croissant du peuple pour les pratiques étrangères, amènent à négliger de plus en plus les vieux rites. Plus tard, les empereurs utiliseront la religion pour favoriser la discipline. César sera le premier à se faire déifier lui-même.

La République romaine autorise tous les cultes, sans imposer les divinités romaines
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Alix, Enak et Heraklion font une offrande à Zeus, à Olympie A Jerusalem, le temple juif d'une divinité unique bien étrange...

 

 

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