copyright Dupuis

Les Tuniques bleues, dessin Salverius puis LAMBIL, scénario CAUVIN

Editions DUPUIS, 52 albums parus depuis 1972, série en cours

La guerre de sécession opposait, comme chacun le sait, les bons -comprenez les nordistes- aux méchants -les affreux sudistes tout gris-. Ca, c'est pour la version américaine abrégée. Mais pour Blutch et Chesterfield, deux petits gars enrôlés de force, c'est plus compliqué. Chesterfield, qui vivait auprès de papa et maman une vie totalement dénuée d'intérêt, s'éclate à jouer les bons et loyaux soldats. Pour lui, aucun doute, l'armée, la hiérarchie, la discipline, il n'y a que cela qui compte.

Enfin, pas tout à fait quand même... Les copains, ça compte aussi. Comme cet insupportable Blutch, antimilitariste primaire, indécrottable pacifiste, mais courageux et plein d'humour. Blutch, lui, ne demanderait pas mieux que de rentrer chez lui. D'autant qu'il ne voit en face, parmi l'ennemi, que des hommes comme lui, fatigués, crottés, bien moins dangeureux que ce malade de capitaine Stark, l'officier qui dirige son régiment de cavalerie.

Au fil des missions, Blutch et Chesterfield parviendront à sauver leur peau grâce à une solidarité forcée, qui se transforme vite en solide amitié. Maladroits et prenant sans cesse des décisions opposées, les deux compères s'en sortiront souvent au prix de quantité de gaffes ou catastrophes en tous genres.

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Difficile de résumer sur une page les 50 et quelques albums de la série. Drôle, souvent proche de la réalité historique, instructive par sa philosophie humaniste, cette saga mériterait d'être davantage développée. On y trouve de l'excellent (n°18 blue retro, n°20 Black Face), du bon, très souvent, et parfois du moins bon (évitez le n°28 les bleus de la balle !).

Chesterfield le bougon, pas très malin, disons même désespérément bête, et Blutch, le fataliste un peu grognon mais sympa, sont les deux copains que nous rêverions tous d'avoir.