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Le triumvirat des 3 consuls César - Crassus - Pompée s'était partagé les territoires à conquérir. Crassus se fit attribuer l'Orient, source de richesses inestimables. Mais il subit une cuisante défaite en Syrie. Son armée fut écrasée et dut fuir en toute hâte. Crassus fut tué par le chef des Parthes qui fit couler dans sa bouche de l'or fondu, le faisant ainsi périr par ce qu'il convoitait.

Les Parthes auraient pu poursuivre les vaincus, il n'en firent rien et se contentèrent d'interdire l'accès à leur territoire. Pour Rome au faîte de sa gloire, la porte de l'orient était définitivement fermée.

L'épisode de la retraite de Syrie a passionné J. Martin. Il le relate dans le premier album "Alix l'intrépide". Quelques épisodes plus loin, son héros est chargé par César d'escorter Oribal, un jeune roi, dans son pays au delà de la Syrie. Légitime descendant d'une dynastie jadis puissante, le monarque dut fuir à Rome, enfant. Porté en triomphe lors de son retour dans la capitale, il ne saura pourtant pas gouverner sagement et le paiera cher.

Sa capitale Zurbakal, cité florissante, réflète les richesses de l'orient qui ont tant attiré les romains comme d'autres peuples. Le port et les rues débordent d'activité, les artisans et les commerçants prospèrent, et les courtisans peuvent faire étalage de luxe sur les terrasses du palais ou dans les somptueux jardins :

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Quelques années et quelques albums plus tard, partant retrouver Oribal qui l'appelle à l'aide, Alix traverse deux villes fascinantes : Jerusalem et Babylone.

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A Jerusalem, les juifs affichent ostensiblement leur mépris pour l'occupant romain. Ils font mine d'ignorer les voyageurs.

La ville est constituée de plusieurs enceintes. La première partie, la ville basse est occupée par les marchands et par tous ceux qui font des affaires. Au dessus, la ville haute est le quartier des notables. La troisième partie de Jérusalem est occupée par le temple un édifice monumental qui intrigue les romains car il traduit un culte bien étrange pour eux :

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le bâtiment en lui même est très imposant, mais peu décoré; l'architecture est relativement simple, et on ne voit ni sculpture ni fresque colorée sur les murs.

 

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l'extérieur du temple est assez classique : des boutiques se pressent au pied des murailles. Une grande vasque soutenue par des taureaux de bronze contient une eau que des fidèles viennent recueillir, en petites quantités, avec déférence.

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Mais le mystère commence à la porte du temple : seuls les juifs peuvent passer entre les deux grandes colonnes dorées qui symbolisent des palmiers. Et encore les fidèles juifs doivent-ils s'arrêter à la tour.

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En effet, tout au fond, seuls les prêtres peuvent pénétrer dans le "saint des saint". On raconte que le lieu est richement décoré en or et en bois précieux, mais qu'il ne contient aucune image à l'effigie de la divinité. Seulement quelques objets sacrés, un coffre appellé l'arche d'alliance et un grand candélabre à 7 branches. 

 

Plus loin dans le désert, Babylone, elle aussi, garde jalousement ses secrets.

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3 siècles avant l'époque d'Alix, Alexandre le Grand réalisa son rêve d'unir l'orient et l'occident. Le grand conquérant macédonien vainquit l'armée perse de Darius. Désormais, la route de Babylone s'ouvrait à lui. Après avoir traversé le Tigre, Alexandre eut un choc en voyant apparaître sur l'Euphrate l'une des plus belles cités du monde. Ses murailles lui semblaient difficile à faire tomber, mais la ville s'offrit sans résistance, et Alexandre en fit sa capitale. Il mourut en Perse.

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Mais la splendeur passée, même si elle a laissé des traces, cède la place à la décrépitude. La superbe porte d'Ishtar n'est plus aussi belle que lorsque des processions religieuses passaient en grande pompe.

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les jardins suspendus, fierté de Babylone, ne sont plus entretenus. Leurs murs s'écaillent, il n'y plus de monarque assez riche pour les entretenir, car cela couterait une fortune.

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Mais, dominant la ville, un édifice orgueilleux défie toujours le temps et frappe l'imagination de ceux qui le contemple.

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ll s'agit de la grande tour, la tour d'Etermenanki, la ziggourat de Baab-el, plus connue sous le nom de tour de Bable. On aperçoit de loin, depuis l'Euphrate. Ses blocs massifs empilés sans fin semblent prétendre atteindre le ciel.

Mais elle n'échappera pas davantage que le reste de la ville à une fin tragique.