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© LOMBARD / MEYER GAZZOTTI VEHLMAN 2001
Des lendemains sans nuage, dessin Bruno GAZZOTTI, Yves MEYER, scénario Fabien VEHLMANN
Le LOMBARD, one-shot, 2001 Au siècle prochain, la firme technolab règne sans partage sur le monde. De la naissance à la mort, la vie de chaque individu dépend des implants, prothèses et autres progrès technologiques proposés par la firme. Certes, toutes les précautions ont été prises pour qu'aucun individu ne puisse se retourner contre elle, mais quoi de plus normal? Pour le citoyen Nolan Ska, il n'y a qu'un moyen de rompre la tyrannie: retourner dans le passé pour changer le cours des évènements. Paris, de nos jours. Nolan Ska rencontre le futur patron de Technolab, un jeune connard nommé F.G. Wilson qui rêve de devenir écrivain. Bien qu'il n'ait pas encore dépassé un style assez primaire ("Alors Zarkor se retourne et balance un coup de laser vers Silver") Nolan Ska décide de l'aider à réussir dans cette voie, afin de le détourner de Technolab. S'appuyant sur ses propres souvenirs, Nolan devient le nègre de Wilson et écrit des nouvelles de "science-fiction" qui deviennent rapidement des succès. Malgré cela, Wilson semble décidément peu doué pour réussir sa vocation d'écrivain... ******************* Les récits sous forme de nouvelles liées entre elles par une trame commune sont assez rares dans le domaine de la B.D. Cette formule a été adoptée ici avec beaucoup de bonheur, et unanimement saluée comme une réussite. L'humour est présent à chaque page. On retrouve avec plaisir le ton un peu cynique et désabusé de séries basées sur le même type de thème, comme S.O.S. Bonheur : un futur presque tangible, effrayant car résultant de tendances puissantes déjà bien visibles aujourd'hui. Laissons la parole aux auteurs, les premières phrases de l'album sont éloquentes : "la manière dont F.G. Wilson a asservi le monde a été des plus insidieuses... Il ne s'est pas imposé par un coup d'état. Il n'a pas non plus été élu, à vrai dire, Wilson n'est même pas un homme politique. C'est un marchand. Et c'est librement que nous avons choisi d'adhérer au confort technologique qu'il nous proposait." Toute ressemblance avec un certain Bill Gates serait purement fortuite... Comme le dit depuis longtemps la marionnette "mondialiste" des guignols, M. Sylvestre, aujourd'hui on a trouvé mieux que l'esclavage : la libre adhésion à un service qui rend ses adhérents captifs... Autre rareté, cet album est un one-shot, il n'aura donc pas de suite, fait rarissime aujourd'hui où les lecteurs sont souvent "captifs" de série plus ou moins à rallonge. Mais si ces auteurs là éditent un autre album, je vais l'acheter les yeux fermés ! En savoir plus sur les auteurs : |
