"Faut-il vraiment que je te raconte ce pays, Héraklion, toi qui est un de ces fils ?! Pour moi, il n'existe pas d'autres contrées où les mortels se sont tant approchés de l'inaccessible. Ce pays est vraiment le berceau et l'épicentre du monde. il n'est pas étonnant que ce peuple ait tout inventé et que si la Grèce est la patrie de l'esprit, Athènes soit l'école de tous nos maîtres" (extrait de l'Odyssée d'Alix)

A l'époque de César, la Grèce ne constitue plus un véritable danger pour Rome. Mieux organisées, plus disciplinées, équipées d'armes modernes, les légions romaines sont bien plus efficaces. Mais Rome garde un oeil très vigilant sur Athènes, qui demeure sa rivale dans d'autres domaines.

Plus ruraux, moins créatifs, les romains sont à la fois un peu jaloux et très friands des découvertes et des productions artistitiques héllènes. La Grèce a aussi conservé de fructueux rapports marchands avec la plupart des peuples méditerranées et du moyen-orient.

Alix aura donc plusieurs occasions, quoique parfois non désirées, de se rendre dans ce pays qu'il admire, patrie d'Alexandre le Grand, ce conquérant à nul autre semblable. On comprend l'impression que pouvait dégager le pays lorsque l'on sait que la première rencontre d'Alix avec la Grèce se déroule aux pieds du colosse de Rhodes :

D'abord opposé au fourbe Arbacès, Alix rencontrera en Grèce de nombreux amis, Honorus Galla, son père adoptif, Numa Sadulus, agent de Pompée mais homme d'honneur...

C'est aussi là que le rejoindra Héraklion, le dernier spartiate, après que la capture puis l'évasion d'un groupe de romains ait conduit à la découverte d'une cité spartiate prête à relever la Grèce face à l'envahisseur romain. Notons, pour l'anecdote, que Jacques Martin, devenu spécialiste de l'antiquité, a imaginé l'architecture de la forteresse en élaborant diverses hypothèses sur le mode de vie d'une garnison. Or, quelques années plus tard, des fouilles archéologiques ont permis de confirmer son raisonnement.

Dans "l'enfant grec", on découvre la splendeur d'Athènes, toujours intacte. La "cité" peut s'enorgueillir d'avoir su édifier le meilleur système de règles régissant la vie publique. Les athéniens en sont les premiers bénéficiaires, les visiteurs ou les métèques devant se soumettre à ces codes justes mais stricts.

Delphes, fleuron dédiée au Dieu de la beauté Apollon, est construite sur les flancs abrupts du Mont Parnasse. Le long de la voie sacrée qui mène au sanctuaire de l'oracle, de nombreux monuments religieux rivalise d'art et de couleurs. Des stèles, des statues, des chappelles, témoignent des offrandes d'autres cités. Lorsque l'on accède enfin au temple de la sybille, la mystérieuse prêtresse devineresse, il faut s'enfoncer dans l'ombre et dans les brumes de l'encens pour pouvoir consulter les prédictions de cette femme, assise sur un trépied d'or, en état de transe perpétuelle. Nombreux sont les pélèrins qui en réfèrent aux oracles avant d'entreprendre un voyage périlleux. Bien que peu superstitieux, Alix lui-même cède à cette coutume.

Dans "le cheval de Troie", la grèce offre ses plus belles agoras :