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Bételgeuse, 2eme cycle des mondes d'Aldébaran

© LEO / DARGAUD

Les mondes d'Aldébaran scénario et dessin LEO

1er cycle : ALDEBARAN 5 albums, 1994-1998

La terre surpeuplée envoie des colons sur Aldébaran. La planète s'y prête très bien, mais l'un des deux vaisseaux de l'expédition, avec à son bord des milliers de gens, disparaît, et l'on découvre une lacune terrifiante dans la technologie du voyage dans l'espace. Plus question d'effectuer le moindre vol tant que l'on n'aura pas comblé la faille. L'ennui, c'est que cela prendre un siècle, et que pendant tout ce temps, les colons du 1er vaisseau, parvenus sur Aldébaran, seront livrés à eux-même. Ils développent une société basée sur deux piliers solides, éprouvés par l'histoire : l'armée et la religion... Bien entendu, cela ne convient pas à tout le monde... Un petit groupe d'empêcheurs de tourner en rond (ou de marcher au pas, plutôt) va découvrir qu'Aldébaran cache bien des mystères et établir sans le vouloir le contact avec un être fascinant et extrêmement puissant, la Mantrisse.

2ème cycle : BETELGEUSE 5 albums, 2000-2005

La terre a envoyé une expédition coloniser Bételgeuse, cette planète sauvage où l'unique océan oppose à l'immense désert quelques canyons verdoyants, à la faune exubérante. Plusieurs milliers de jeunes gens ont été placés en hibernation, acheminés à bon port par l'équipage. Mais, parvenu aux abords de la planète, l'ordinateur du vaisseau échappe à tout contrôle. La température chute, condamnant à mort tous les passagers, et l'équipage ne peut que fuir vers la surface.

Quelques années plus tard, la terre envoie une mission de secours, beaucoup plus réduite, afin d'essayer d'expliquer le silence radio et de déterminer ce qui s'est produit. Sur Aldébaran, point de départ de la mission, le petit groupe est rejoint par Kim, une jeune biologiste. Elle étudie la mantrisse, un animal mystérieux d'Aldébaran, qui lui permet, ainsi qu'à quelques autres personnes, d'être quasiment invulnérable aux blessures et maladie. Or, la mantrisse semble communiquer avec on ne sait quoi sur Bételgeuse... Mais à peine arrivés près de la planète, la catastrophe se reproduit. Cette fois, la terre n'enverra plus personne, cela, les rescapés du désastre le savent. Ils parviennent néanmoins à sauver deux jeunes gens dont les caissons d'hibernation avaient été miraculeusement préservés, et à rejoindre les survivants du premier vaisseau. Mais ceux-ci se sont divisés entre deux clans rivaux à cause d'une créature locale. La majorité pensent que les mystérieux yums sont des animaux, leurs opposants prétendent qu'il s'agit d'êtres intelligents. L'enjeu ? Le droit de coloniser Bételgeuse.

3ème cycle : ANTARES 2 albums, 2007-

Une expédition vers Antarès se prépare, financée par des hommes d'affaires qui croient fermement en le caractère divin de leur mission : recréer une civilisation humaine digne de ce nom, conforme à leurs valeurs morales. Ignorant tout de cela, Kim se voit contrainte de participer à nouveau à l'aventure, malgré son besoin d'oublier ses traumatismes et son souhait de vivre une vie tranquille sur Aldébaran. On lui propose en effet d'aider en échange ses amis Alexa et Marc, qui ont de sérieux ennuis... Mais Kim va aller de surprise en surprise ! D'abord, il s'avère qu'elle est enceinte, et que seul l'extraterrestre rencontré sur Bételgeuse peut être le père de ce métis inédit; la Mantrisse a donc modifié l'oragnisme de la jeune femme bien plus qu'elle ne le croyait. Ensuite, la planète elle-même réserve bien des mystères....

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A part le côté un peu manichéen du combat des bons écolos contre les vilains militaires machistes, l'histoire évite souvent les écueils simplistes. A l'image des bestioles extraodinaires qui peuplent les canyons, oursons adorables mais sanguinaires, carnivores répugnants et finalement assez inoffensifs, Léo prend plaisir à nous montrer que les choses et les gens sont rarement tels que leur apparence le suggère. Ainsi en est-il du groupe d'Aldébaran, où de respectables vieillards d'un siècle et demi, maintenus en bonne santé par la mantrisse, portent le poids d'un désespoir que leur corps camoufle bien.

Autre exemple, dans le cycle de Bételgeuse, une fois posée l'hypothèse d'un petit groupe de survivants qui ne trouvent rien de mieux à faire que de se diviser -plausible !-, l'auteur se garde bien de prendre parti. Le second groupe, arrivé en observateur et chargé d'établir les faits, ne peut qu'émettre des doutes quant à la version de chacun des clans, qui accuse l'autre de crimes.

Intéressante par la beauté de son monde et son message humaniste, la série pêche, à mon avis, par le dessin des attitudes corporelles, trop raides, et des visages, durs et fort peu féminins pour ces dames. Les bouches et les sourires sont crispés, les traits des joues trop marqués, les cheveux franchement raides.

Mais que cela ne vous retienne pas d'embarquer pour une belle balade dans les mondes d'Aldébaran !

Le site des mondes d'Aldébaran