© VAN HAMME / VANCE / DARGAUD 1984

XIII, scénario Jean VAN HAMME, dessin William VANCE

Editions Dargaud, 19 albums parus entre 1984 et 2007

William D. Sheridan, 42^ème Président des Etats-Unis, a été assassiné. Frappé d'horreur, le pays se perd en conjectures, puisque le meurtier n'a jamais été retrouvé ni même identifié. Quelques semaines plus tard, un couple de retraités découvre sur la grève de l'océan le corps d'un homme, blessé par balle à la tempe, mais vivant. Leur voisine, médecin retraitée, le soigne de son mieux. Instinctivement, tous trois se mettent d'accord pour ne pas prévenir la police. D'autant que lorsqu'il redevient conscient, il s'avère que l'homme ne leur veut aucun mal. Il est totalement amnésique. Sans papier, rien ne permet de savoir qui il est. Seule particularité, étrange, le chiffre XIII, tatoué sur son épaule.

Mais la présence du rescapé ne passe pas totalement inaperçue. Des inconnus attaquent la maisonnette et tue les retraités. Le réfugié se découvre alors des réflexes de combattant aguerri et tue à son tour les agresseurs. Il découvre sur eux un photo, le représentant à côté d'une jeune femme. Au dos de l'image, l'adresse du photogaphe. Un début de piste pour découvrir qui il est, et dans quel pétrin il s'est fourré...

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J'ai lu le 1^er album de XIII en 2009. Dans mon esprit, cette série culte, devenue un grand classique, n'était pas assez originale pour s'y attarder. Victime de son succès, en quelque sorte. Et puis il y a aujourd'hui toute une génération qui aura du mal à croire que Jason Bourne n'ait pas été le premier espion amnésique.

L'un de mes a priori, que la lecture n'a pas démenti, c'est qu'il s'agissait d'une série d'aventure "pour garçons". Effectivement, le rythme est très rapide, la psychologie et l'histoire des personnages présentes mais pas très approfondies... Les planches s'enchaînent et on ne peut s'empêcher de souhaiter savoir ce qui va se passer après.

C'est sans doute ce qui explique le succès retentissant de XIII: la virtuosité du scénario. Difficile de dénombrer les rebondissements. Des "bad guys" deviendront des alliés, des amis s'avèreront des traîtres, et dans tout ça, le mystérieux XIII va se découvrir plusieurs identités successives, chacune s'avérant finalement fausse. Poursuivi sans cesse, et poursuivant parfois, le beau et preux guerrier fait montre d'un sang froid et d'un équilibre psychologique quasiment incompréhensible, compte tenu du contexte.

Bref, une série qui aura marqué l'histoire de la BD, une référence en matière d'aventures et d'ations, mais sans doute plus adaptée à un lectorat masculin.