© VRANCKEN / DESBERG / LE LOMBARD 1999 I.R.$., scénario Stephen DESBERG, dessin Bernard VRANCKEN Editions du Lombard, série en cours, 11 tomes parus depuis 1999 Un homme, beau, chic, la quarantaine séduisante et assurée, appelle Gloria Paradise, un service téléphonique par lequel une belle brune sexy répond aux hommes seuls pourvus d'un compte en banque bien garni. Seul, Larry B Max l'est, assurément. Solitaire, sans doute. Malgré ses yeux dont le bleu évoque les glaciers les plus purs. Malgré (ou à cause de) son tempérament de héros discret, agissant avec courage et sang-froid. Larry a rendez-vous avec une belle blonde, mais c'est uniquement un prétexte pour chercher chez elle des preuves du meurtre qu'elle vient de commettre. Quelques jours plus tôt, en effet, quelqu'un a commandité l'assassinat de Luc Crétier, un citoyen suisse apparemment sans histoires, et Larry veut savoir qui. Larry et son employeur, un service d'investigation très spécial de l'I.R.S. (internal revenue service, autrement dit, le fisc américain). Car Crétier était venu aux Etats-Unis avec une coquette somme d'argent, et il y a fort à parier que les banque suisses pour lesquelles il travaillait comme simple employé avaient choisi d'acheter son silence, ou peut-être même de le faire taire définitivement... ***************** Comme d'autres séries d'aventure (niklos Koda, Largo Winch...), I.R.$. est organisée par dyptique, chacun traitant d'un scandale politico-financier (les deux premiers albums parlent de l'argent des juifs "conservé" par les banques suisses, le second dyptique présente les systèmes élaborés de blanchiment de l'argent de la drogue...). La vocation "pédagogique" de la série est donc à porter à son crédit, même si le style narratif et le graphisme restent très classiques. Conforme au cliché des inspecteurs du fisc, le héros manque cruellement d'humour. Voilà une BD somme toute assez bonne, mais beaucoup trop sérieuse. Heureusement qu'il est beau, Larry, tout de même. Fait plus original, il est seul. Pas de faire-valoir, pas de seconds rôles... Il faudra attendre 7 albums pour qu'il dévoile quelques facettes destinées à le rendre plus humain. Ce qui n'est pas du luxe, tant il apparaît comme froid. Néanmoins, c'est avec facilité qu'on se laisse porter par l'action. Il ne faut évidemment pas rechercher le réalisme, mais si cela pouvait être vrai, un service qui traque les méchants de la finance, ce serait rassurant ! |